Past

Exister Disparaître

exposition collective

08.01.1996 – 08.02.1996
Bastia

EXISTER DISPARAITRE n'est pas véritablement un thème puisqu'il s'agit de l'essentiel : évocation de plaisirs, de douleurs, du bonheur et du malheur latents.

Cette présentation propose plutôt une réflexion sur 12 oeuvres qui expriment cette préoccupation fondamentale.

Bill Viola, Alain Fleischer, Jean-Luc Vilmouth traitent de l'Universel à travers l'expérience de l'individu.

Andréas Schön évoque les lieux mythiques fondateurs, leurs origines et les mystérieuses transformations de leur empreinte.

Antoine Giacomoni distancie le sujet de la photographie. A travers le miroir, l'image apparaît; flottante comme un fantôme.

Caroline Belardy, La Séduction
1989
Des oeuvres qui abordent le crucial problème d'être et d'être conscient d'un espace, d'un temps mesurable, indéfinissable, de la relativité d'un début et d'une fin voire, de leur équivalence.


"Je prends, quant à moi, le sens d'exister, au sens d'appartenance, avec une connotation d'illusion".
La poésie de l'oeuvre de Caroline Belardy n'exclut pas la conscience de sa finitude et du caractère dérisoir d'une démarche qui voudrait indiquer un sens.
"Ici, l'illusion est dérisoire, il s'agit de simples boîtes de conserve sans valeur qui voudraient parler de l'amour et qui en fait, n'aboutissent qu'à la sensualité". (C.B.)

La conscience aïgue d'exister est inséparable du sentiment permanent de devoir disparaître. Cette condition de l'humain peut être aussi transposée et appliquée à l'oeuvre.

Caroline Belardy et Toussaint Dominici emploient des matériaux fragiles pour réaliser leurs oeuvres dont la précarité et le caractère éphémère font sens.

Rigueur, effacement de l'objet et de l'artiste sont en partie les moyens utilisés par Carl André et Claude Rutault.