Passé

La Belle & la Bête

Exposition collective

15.05.2001 – 15.06.2001
Corti
Katerina Kana, Diamondscape (Sometimes I want to sleep forever), 2000

Exposition initiée par le Centre culturel de la Banque Populaire de Chypre avec la collaboration d’Apollonia et du Fonds Régional d’Art Contemporain de Corse.

Dévoilée pour la première fois au public à Nicosie (Chypre), cette exposition réunit sept artistes de France et de Chypre. Parmi ces artistes figure Caroline Belardy dont le projet a retenu l'attention du Directeur d'Apollonia, Dimitri Konstantinidis, commissaire de l'exposition.

La Belle & la Bête est ensuite présentée du 17.10 au 11.11.2001 à Strasbourg ; en décembre 2001 à Thessalonique (Grèce) et en janvier/ février 2002 à Bruxelles

Vue de l'exposition

Cyril Barrand
Caroline Belardy
Orthodoxia Constantinou
Melita Couta
Katerina Kana
Michael Panayiotis
Andreas Savva

On rapporte qu’Aphrodite, déesse de l’amour et de la beauté, naquit de l’écume à Paphos dans l’île de Chypre. Lorsqu’elle toucha la terre, des fleurs jaillirent sur son passage. L’île, « berceau de la beauté », était bien un lieu de prédilection pour proposer à des artistes d’interroger à leur manière un conte répandu dans la tradition populaire de nombreux pays : La Belle et la Bête. Le récit, où il est dit qu’une Bête, par sa bonté, gagna le cœur de la Belle, a été livré à la créativité de sept jeunes artistes français et chypriotes, sélectionnés sur présentation de dossiers.

Les artistes tentent d’interpréter la beauté dans ses différentes dimensions et ses déviations. Les œuvres présentées traduisent la relation particulière de chaque artiste avec le concept de l’exposition. Cette relation passe pour Orthodoxia Constantinou par le corps, entité en suspension, en transition, qui questionne toutes sortes de certitudes. C’est avec son corps également que Panayiotis Michael définit la beauté et invite le spectateur à participer à son travail. Pour Melita Couta, la beauté prend corps par la contradiction, l’opposition mais aussi par la rencontre harmonieuse des matériaux utilisés. Caroline Belardy met quant à elle au centre de sa conception la Méditerranée, la mémoire, l’imagination et l’amour de son littoral. A travers des éléments personnels et autobiographiques dans un espace fantasmagorique, Katerina Kana délimite son rapport avec la beauté , tandis que Andreas Savva donne la priorité à l’idée et au concept qui sont à l’origine d’un travail pluriel. Enfin, Cyril Barrand invente un vocabulaire constitué par des objets, des images, des références historiques, mythologiques et botaniques, découvrant une nouvelle équation de la beauté.

Au-delà des diverses formes proposées, des matériaux et des moyens employés, les notions de beauté et de laideur apparaissent clairement comme des éléments fondamentaux si l’on veut atteindre la compréhension et la connaissance de soi. Plus évidente encore, cette certitude que derrière cette présence illusoire, ces modèles sur lesquels les relations humaines semblent s’appuyer dans leur création et leur fonctionnement, il existe un monde plus profond et peut-être plus vrai.

Apollonia

Vue de l'exposition